Quand l’audit social et la RSE prennent racine dans un petit village solidaire…

À quelques kilomètres d’Agadir, là où le silence est plus profond que le bruit des villes, se trouve Tighanimine, un petit patelin amazigh, fier, vivant, porté par la solidarité de ses femmes.
C’est ici que tout a commencé : non pas dans un grand bureau, mais dans une salle simple, partagée par quelques femmes pleines d’audace. Leur projet ? Créer une coopérative d’huile d’argan. Leur ambition ? Être libres, être utiles, être ensemble.
Pas de grands moyens. Pas de consultants. Mais une organisation participative, une gestion collective des revenus, une volonté de transparence. Petit à petit, sans le savoir, elles ont posé les bases d’une vraie gouvernance RSE locale.
Et en 2011, leur travail est reconnu à l’échelle mondiale : la coopérative obtient la certification Fairtrade, à la suite d’un audit social complet réalisé par FLOCERT. Cet audit, loin d’être un simple contrôle, a mis en lumière les valeurs, les processus, les pratiques humaines de cette petite structure ancrée dans son territoire.
Ce n’était plus juste de l’argan. C’était une économie circulaire, équitable, durable.
Aujourd’hui, les femmes de Tighanimine sont devenues exemples, leaders et mères de futures étudiantes.
Elles ont prouvé qu’on peut transformer une région avec des principes de responsabilité sociale et une démarche sincère de transparence.

À l’Institut International de l’Audit Social cette histoire nous inspire profondément, nous rappelle que l’audit social ne naît pas seulement dans les tours des multinationales. Il peut émerger d’un petit patelin, là où l’humain est au cœur de chaque décision.
Et que la RSE n’a pas besoin de jargon quand elle est vécue, partagée, portée par une communauté.
C’est ce type d’initiatives locales, humaines et courageuses que nous voulons mettre en avant. Parce qu’elles montrent que le changement peut naître dans l’authenticité, loin des projecteurs, mais au plus proche des vraies valeurs.

Et vous, croyez-vous que l’audit social et la RSE peuvent partir d’un petit village pour transformer tout un écosystème ? Ou bien reste-t-il, selon vous, réservé aux grandes organisations?

Et si c’était dans ces territoires oubliés des cartes, mais riches de liens, que se jouait l’avenir de la responsabilité sociale ?

Reda EL MEDAKER

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *